samedi 3 mars 2018

De la craie

Drôle de rêve, cette nuit. J'étais, avec Frédéric, à proximité de la ferme où j'ai passé une partie de mon enfance, à la hauteur de la maison des voisins, à deux ou trois cents mètres de là. En passant devant chez eux, j'ai vu qu'il y avait fête à l'intérieur : pas de bruit mais tous avaient la tête ceinte d'une couronne de fleurs.

En avançant un peu, nous nous heurtons à des centaines de gens, tous avec la même couronne de fleurs. Je voulais passer mais pas moyen d'écarter cette foule. Et puis, d'un coup, les gens s'écartent, sans raison apparente. Mais il n'y a plus de maison : à la place, un terrifiant chantier avec camions et engins aux mâchoires énormes qui poussent devant eux des montagnes d'une matière blanche et poudreuse semblable à de la craie.

Au fur et à mesure que les engins progressent, la craie se mélange à de l'eau, beaucoup d'eau qui semble surgir du sol. Les fêtards ont tous disparus. Il nous faut fuir si nous ne voulons pas être ensevelis sous les dunes de craie ou  noyés dans cette eau qui arrive déjà à nos pieds.

Et je me suis réveillé, même pas angoissé, plutôt intrigué.

8 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

le temps qui passe ne se rattrape guère...

Cornus a dit…

Pas de souci, il n'y a pas de carrière de craie dans le coin !

CHROUM-BADABAN a dit…

De retour, j'ai commenté tes articles, je crois, jusqu'à Sorj Chalandon !
Tu vois, je suis fidèle lecteur ... Et j'ai tout lu !

plumequivole a dit…

Moi c'était cette nuit. Guerre totale, bombardements, missiles, le feu en ville ( à Douarn même !), air irrespirable...et avec tout ça des gens déguisés se préparant pour le carnaval !!! Du grand n'importe quoi...

Calyste a dit…

Chroum : c'est plus le côté "craie" qui m'intrigue. Ce n'était vraiment pas un pays de craie.
Merci de me prévenir de tes commentaires : je ne suis maintenant plus informé s'ils concernent des articles trop "anciens". J'ai répondu, comme d'habitude.

Cornus : c'est bien ce qui m'intrigue !

Plume : moi aussi, quand j'étais gamin, je rêvais de bombardements, alors que je n'en ai jamais connu un seul. La force de parole des parents, sans doute...

CHROUM-BADABAN a dit…

La craie, c'est quand tu étais petit, au tableau !

plumequivole a dit…

En ce qui concerne ce cauchemar-là ça serait plutôt la force de parole de certains de "nos" réfugiés...Ou parfois la force de leurs silences...

Calyste a dit…

Chroum : j'y ai effectivement pensé.

Plume : évidemment....